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Cinq ans après, l’Euro faisait son grand retour ce vendredi ! L’édition 2020, reportée à cette année à cause de la pandémie de Covid-19, s’ouvrait aujourd’hui au Stadio Olimpico de Rome avec une rencontre entre la Turquie et l’Italie dans le groupe A. Forcément, les deux formations avaient pour objectif de prendre les trois points dans cette première confrontation, surtout en phase de poules où tout va très vite en trois matches. Côté turc, Şenol Güneş alignait un 4-1-4-1 avec les trois joueurs du LOSC Celik, Yazici et Yilmaz dans le XI de départ.
En face, l’Italie de Roberto Mancini se présentait en 4-3-3 et comptait notamment sur Immobile devant pour faire trembler les filets. Devant leur public, les Italiens prenaient les choses en main face à une équipe turque rapidement décevante. On commençait à assister à un match de handball avec le ballon qui tournait devant la surface de la Turquie. Insigne allumait d’ailleurs la première mèche mais ça ne donnait rien puisque le cadre se dérobait (18e). Mais la première grosse occasion arrivait. Sur un corner, Chiellini se jouait de son marquage pour placer sa tête mais Çakır s’envolait parfaitement (22e).
L’Italie déroule
C’était chaud dans la surface turque mais Yilmaz et les siens n’offraient rien du tout, avec zéro tir en première période… Immobile, lui, tentait de faire trembler les filets par deux fois (33e, 43e), en vain. Et cette première période se terminait sur une petite polémique avec une main de Celik non sanctionnée dans la surface (45e). Mais le début de seconde période était parfait pour les hommes de Roberto Mancini. Trouvé sur la droite, Berardi centrait fort et le malheureux Demiral marquait contre son camp de la poitrine (53e, 0-1). Un but logique tant les Italiens dominaient les débats. Et ils ne s’arrêtaient pas là.
Après l’occasion de Locatelli (58e), Immobile profitait d’une frappe repoussée par le gardien turc pour doubler la mise sans pression (66e, 0-2). Derrière, Insigne l’imitait en marquant d’une frappe enroulée imparable (79e, 0-3). Les Turcs, eux, ne trouvaient pas une seule fois le cadre avec un seul tir sur toute la partie. A la maison, l’Italie remportait ce premier match de l’Euro 2020 sur le score de 3-0. La Turquie, elle, n’a déjà plus le droit à l’erreur.
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Le classement du groupe A
L’homme du match : Spinazzola (8) : très offensif, le latéral de la Roma a souvent occupé son couloir dans le camp adverse, quitte à laisser beaucoup d’espaces dans son dos. La mobilité d’Insigne lui a également permis de prendre les espaces et de distribuer quelques bons centres flottants (15e, 31e, 42e, 45e), dont le dernier aurait dû offrir un penalty. Une bonne tentative cadrée à signaler également (54e) et un travail de couverture qui a fait beaucoup de bien face à Ünder (51e). Pour couronner sa magnifique prestation, l’ancien de la Juve est à nouveau au cœur du second but de l’Italie en voyant sa frappe être repoussée par Cakir (66e).
Turquie :
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Cakir (4) : serein et attentif en première période, le portier de Trabzonspor a eu un peu de travail mais il a globalement bien rempli sa mission avec 3 parades dans la première moitié du match (21e, 36e, 42e). À l’image de sa défense, il a manqué de nombreuses relances au pied. Il ne peut rien faire sur le but contre son camp de Merih Demiral en début de seconde période (53e). Compliqué de faire mieux sur le second but également alors qu’il parvient à repousser une frappe de Leonardo Spinazzola, mais Ciro Immobile suit bien et pousse le ballon au fond des filets (65e). Sur le but de Lorenzo Insigne (79e), il est fautif en loupant une énième relance du pied et en offrant indirectement le but au Napolitain. Globalement pas un mauvais match mais il a été trop imprécis dans son jeu au pied et n’a pas été aidé par ses coéquipiers.
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Celik (3) : très offensif comme à son habitude, le Lillois a été sollicité dans la première moitié du match et a tenté de contenir Lorenzo Insigne comme il le pouvait. Il aurait pu offrir un penalty à la Squadra Azzurra juste avant la mi-temps alors qu’il avait coupé la trajectoire d’un centre avec sa main, décollée du corps (44e). Finalement l’arbitre ne disait rien et il s’en sortait très bien. Sa seconde période est du même acabit et il a laissé des trous énormes dans la défense, qui ont profité à Lorenzo Insigne, buteur en fin de match (79e). Même offensivement sa prestation est à oublier : aucun centre réussi et une seule passe en profondeur réussie sur quatre tentées.
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Demiral (2) : le plus italien de cette sélection turque a semblé porter le maillot de la Nazionale ce soir. Le défenseur de la Juventus a ouvert le score en inscrivant un but contre son camp, en ne parvenant pas à dégager le centre puissant de Domenico Berardi (52e). Une erreur fatale qui a débloqué le match des Italiens qui ne parvenaient pas à marquer jusque-là. Il termine la rencontre avec 10 dégagements, qui témoignent de la fébrilité défensive de la Turquie dont la défense a été aux abois ce soir lors de ce match d’ouverture.
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Soyuncu (2,5) : le roc de Leicester a eu du mal à rentrer dans son match. En début de rencontre, il a notamment loupé plusieurs relances, courtes et longues (6 ballons perdus dans les 45 premières minutes). En seconde période lui et ses partenaires prennent l’eau et s’effondrent face aux attaquants italiens. Un seul duel remporté et une prestation méconnaissable pour l’habituel arrière si solide en Premier League et en sélection. Averti à la 87e minute de jeu.
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Meras (3) : match très compliqué pour le latéral gauche du Havre. Défensivement, il a été trop souvent à la rue et l’activité et la vitesse de Domenico Berardi ont eu raison de lui. Placé moins haut que son compère latéral Zeki Celik, il n’a pour autant pas été solide derrière. Offensivement ça a été très dur également avec quelques rares centres qui n’ont trouvé personne. Pas forcément que de sa faute quand on voit la pauvreté du jeu offensif turc ce soir.
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Yokuslu (4,5) : peut-être le joueur turc le plus intéressant ce soir, avec Ugurcan Cakir le gardien. Le milieu défensif, placé entre la ligne de quatre défenseurs et de quatre milieux de terrains a été plutôt en réussite défensivement, avec 5 duels remportés sur 6 disputés. Malgré son rôle défensif, il a été bon techniquement (100% de dribbles réussis) et avec 3 dégagements, 2 tirs bloqués, 3 interceptions et 2 tacles, il a été ultra actif mais n’a pas forcément été bien épaulé. Remplacé par Irfan Can Kahveci (65e) en seconde période.
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Tufan (3) : grosse activité défensive aujourd’hui pour le joueur de Fenerbahce. Il a beaucoup couru mais peut apporter de soutien à sa défense, en grosse difficulté ce soir. Aucune occasion créée, 0 passe en profondeur réussie mais une débauche d’énergie pas forcément ultra efficace au regard du score final de la rencontre. Bref pas un grand match de la part du relayeur. Remplacé par Kaan Ayhan (64e).
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Calhanoglu (3,5) : le meneur de jeu de l’AC Milan, positionné sur le côté gauche du 4-1-4-1 sur le papier a en fait beaucoup décroché. Comme la globalité de son équipe, il n’est pas parvenu à se procurer ni à créer d’occasions en première période. Ça ne s’améliore pas en seconde période et la Turquie ne montre plus rien dans le jeu. Il a essayé d’apporter sa qualité technique et sa vision du jeu mais son équipe n’a absolument rien montré et il a passé plus de temps dans sa moitié de terrain que dans celle adverse.
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Yazici (3,5) : l’habituel maestro a passé une grande partie du match à défendre en se positionnant plus bas sur le terrain que son compère Calhanoglu par exemple. Malgré ses 20 ballons touchés, il n’a pas apporté offensivement car le bloc turc était trop bas. Remplacé par Cengiz Ünder (3,5) au retour des vestiaires (45e) qui retrouvait ce soir le stade de la Roma, son ancien club. L’ailier, prêté à Leicester cette saison, a apporté sa vitesse et sa technicité. Il a beaucoup plus tenté notamment en contre et a même tiré quelques instants après son entrée. Mais après plus rien et il n’a pas pu profiter de ses partenaires qui n’ont pas souhaité se tourner vers l’avant dans cette rencontre.
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Karaman (4) : le numéro 9 de la sélection n’a pas mérité le chiffre au dos de son maillot ce soir. Aucun tir en un peu plus de 75 minutes jouées. Une activité défensive et une générosité louable mais devant ça a été plus que très pauvre. Positionné sur le côté droit du milieu à quatre, il a raté ses 3 passes en profondeurs et n’a créé aucune occasion. Il n’a pas su non plus profiter de son couloir pour tenter des centres. Remplacé par Halil Ibrahim Dervisoglu (76e).
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Yilmaz (3) : en première période, le Kral a été très esseulé à la pointe de l’attaque. Le buteur du LOSC a touché trop peu de ballons (7 dans les 45 premières minutes) et n’a pas tenté sa chance une seule fois. Le capitaine de la sélection termine la rencontre avec quatre ballons touchés dans la surface, deux centres loupés et deux hors-jeu, symboles de sa prestation décevante et vierge offensivement. Un tir bloqué en fin de match et rien de dangereux ou d’inquiétant pour Gianluigi Donnarumma qui a passé une soirée plus que très tranquille face au tueur turc pourtant si en jambes cette saison avec Lille.
Italie :
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Donnarumma (5,5) : pour le premier match de son premier grand tournoi avec l’Italie, celui qui est courtisé par le PSG a vécu un match très tranquille. Il n’a rien eu à faire ou presque à part dégager ce ballon chaud sur ce centre de Yilmaz (35e) ou encore assurer quelques relances malgré le pressing de l’attaquant du LOSC. Il reste vigilant également sur ce centre piégeux dans le dos de la défense (75e).
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Florenzi (6) : le latéral de la Roma prêté par le PSG cette saison n’a pas vraiment été inquiété sur son côté. Même face à une équipe qui s’efforçait avant tout à défendre, il a eu du mal à passer la moitié de terrain adverse, par crainte peut-être, malgré un bon centre pour Immobile en début de rencontre (3e). Il a été remplacé à la pause par Di Lorenzo (46e – note 5,5), bien plus offensif à l’image de ce premier débordement dès son entrée mais également un peu moins sérieux dans les tâches défensives. Ünder l’a parfois mis en difficultés, tout comme ce ballon dans le dos où il couvre Karaman (75e).
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Bonucci (6) : le Turinois a vécu une soirée tranquille. Pas vraiment sollicité (seulement deux duels disputés, dont un remporté), il a assuré la plupart de ses interventions. Souvent placé haut sur le terrain, il s’est même laissé tenter à deux frappes non cadrées. Une mise en bouche très piano. Il vivra sans doute des matches plus intenses à l’avenir dans cette compétition.
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Chiellini (7) : un début de match convaincant pour le vétéran de la défense. Il faut dire que son équipe dominait totalement la rencontre, lui laissant au final peu de choses à faire. Il manque de peu l’ouverture du score d’une belle tête sortie in extremis par Cakir (22e). Il a globalement remporté son duel avec Yilmaz, à l’image de ce dernier tacle (90e+2), lequel n’avait pas vraiment de soutien. Son manque de vitesse n’a pas été handicapant et il a assuré ses relances.
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Spinazzola (8) : voir ci-dessus.
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Barella (6,5) : bien cadenassé, l’homme à tout faire de cette Italie ne s’est finalement pas beaucoup exprimé durant le premier acte, alors que son équipe dominait largement les débats. Pas toujours adroit balle au pied et de petites imprécisions technique mais le joueur de l’Inter a élevé son niveau par la suite. Il est notamment à l’origine de l’ouverture du score lorsqu’il fixe pour décaler Berardi (53e). Il a terminé en gestion.
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Jorginho (7,5) : le récent vainqueur de la Ligue des Champions a réalisé un gros travail de l’ombre. C’est lui qui a su guider l’intense pressing de son équipe lors de la première période. Il a également su jouer sobrement, tout en distribuant le jeu, parfois même entre les lignes (40e, 54e), ou offrant une balle de but pour Berardi (44e). Il s’est imposé comme le patron au milieu et ça lui va bien. Un ballon perdu tout de même qui aurait pu coûter cher (51e).
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Locatelli (6,5) : aligné sur la gauche du milieu à trois, le milieu de Sassuolo a bien combiné dans sa partie de terrain, avec Spinazzola notamment mais est tout de même resté un temps discret. Efficace dans le pressing de son équipe, il est déterminant sur l’ouverture du score en trouvant Barella libre dans l’axe (53e). Une frappe à ras de terre qui a mis Cakir en difficultés (58e). Remplacé par Cristante (73e).
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Berardi (6,5) : sans doute l’élément offensif le plus décevant en première mi-temps, l’attaquant de Sassuolo a manqué trop de choses, notamment dans la zone de vérité (16e), et peut même s’en vouloir de complètement rater sa reprise dos au but (44e). Il a su se rendre décisif plus tard en centrant en force, contraignant Demiral à marquer contre son camp (53e). C’est aussi lui qui renverse le jeu sur le second but de son équipe (66e). Remplacé par Bernardeschi (85e).
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Immobile (7) : une première tentative dès la 3e minute, un enchaînement dévastateur qui aboutit sur une frappe contrée (18e), une tête hors cadre (33e) et tir en pivot puissant bien stoppé par Cakir (43e), le serial buteur de la Lazio se rapprochait toujours un peu plus de son objectif. Il a fini par arriver en étant le plus prompt à reprendre ce ballon dans la surface (66e), scellant le sort de cette rencontre. Il est également passeur décisif pour Insigne (79e). Remplacé par Belotti (81e).
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Insigne (7,5) : très disponible, très mobile également, le petit Napolitain n’a cessé de jouer entre les lignes, de dézoner et de tenter sa chance (18e, 37e). Il lui manquait la réussite et l’efficacité car dans le jeu, l’ailier parvenait à déstabiliser la défense turque sur chaque accélération. Un peu moins en vue en seconde période, il réalise tout de même une prestation aboutie, récompensée du dernier but de la Squadra Azzurra d’un joli enroulé (79e). Remplacé par Chiesa (81e).
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